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La tour d'ivoire d'Arnaud Pattin. Blog Inscription Les religions gauloises Publié 20 mai 2020 dans Rome antique 0 Commentaires Les religions gauloises Jean Louis Bruneaux. CNRS éditions Paris 2016. Druides perdus dans les forêts profondes, banquets orgiaques, boucliers et trophées, magies, sacrifices humains…Les clichés sur la religion gauloise ont la peau dure. Mais quelle était vraiment la religion de nos mythiques « ancêtres » ? Quelle était cette religion sans prophète, sans règlement, sans écrits, ni histoire à présenter ? Ces questions sonnent comme un défi : on ne dispose que des quelques pages de César et de quelques lignes dispersées d’auteurs antiques, dont l’interprétation peine à s’affranchir de la mythologie et du panthéon irlandais bien plus tardifs et si éloignés des rives de la méditerranée gauloise. Cet essai croise les découvertes archéologiques récentes avec les textes antiques, et offre le plus fiable des exposés sur les religions celtiques dans les Gaules avant la conquête romaine. L’auteur nous restitue les pratiques anciennes des Gaulois, nous fait rentrer au cœur des sanctuaires et nous expose ces liens si particuliers entre les Celtes, leurs sociétés si diverses et leurs dieux. Un classique de l’histoire et de l’archéologie des gaulois enfin réédité. Directeur de recherches au cnrs, au laboratoire d’archéologie de l’ens, Jean Louis Brunaux a dirigé de nombreuses fouilles sur les sites gaulois de Picardie, en particulier à Gournay sur Aronde. A noter : la présence d’un très intéressant index des sources antiques disponibles. L’éthique de la terre. Publié 5 février 2020 dans Chasse, pêche et Nature. 0 Commentaires L’éthique de la terre Suivi de Penser comme une montagne. Petite biblio Payot classiques, Edition Payot et Rivages, paris 2019. « Prends garde à ce que tu laisses. » Il y eu trois pionniers américains de la pensée écologique : l’ermite Henry David Thoreau, le voyageur John Muir et le forestier Aldo Leopold. On doit à ce dernier, que certains tiennent pour un géant littéraire et un prophète, les premières politiques de protection des espaces naturels, une réflexion inégalée sur la nature sauvage, et la conviction qu’il est possible à l’homme de développer une intelligence écologique. Car « l’éthique de la terre » est possible. Elle repose sur l’idée lumineuse de communauté et d’équilibre. Grâce à elle, nous pouvons tous apprendre à être heureux dans la nature. A la fois narrative et philosophique, l’écologie d’Aldo Leopold possède une force surprenante : elle pulvérise notre arrogance tout en nous chuchotant « l’opinion secrète » de la montagne à l’égard des loups. Traduit de l’anglais par Aline Weill. Illustration, Xugu (1823-1896) L’ours Publié 21 janvier 2020 dans le "Moyen Age". 0 Commentaires L’ours. L’ours, histoire d’un roi déchu. Michel Pastoureau. Éditions du seuil 2007. Longtemps en Europe le roi des animaux ne fut pas le lion mais l’ours, admiré, vénéré, pensé comme un parent ou un ancêtre de l’homme. Les cultes dont il a fait l’objet plusieurs dizaines de millénaires avant notre ère ont laissé des traces dans l’imaginaire et les mythologies jusqu’au cœur du Moyen Age chrétien. De bonne heure l’Église chercha à les éradiquer. Prélats et théologiens étaient effrayés par la force brutale du fauve, par la fascination qu’il exerçait sur les rois et les chasseurs et surtout par une croyance, largement répandue, selon laquelle l’ours mâle était sexuellement attiré par les jeunes femmes. Il les enlevait et les violait. De ces unions naissaient des êtres mi-hommes mi-ours, tous guerriers invincibles, fondateurs de dynasties ou ancêtres totémiques. Michel Pastoureau retrace les différents aspects de cette lutte de l’Église contre l’ours pendant près d’un millénaire : massacres de grande ampleur, diabolisation systématique, transformation du fauve redoutable en une bête de cirque, promotion du lion sur le trône animal. Mais l’auteur ne s’arrête pas à la fin du Moyen Age. Inscrivant l’histoire naturelle de l’ours dans la longue durée, il tente de cerner ce qui, jusqu’à nos jours, a survécu de son ancienne dignité royale. Le livre se termine ainsi par l’étonnante histoire de l’ours en peluche, dernier écho d’une relation passionnelle venue du fond des âges : de même que l’homme du paléolithique partageait parfois ses peurs et ses cavernes avec l’ours, de même l’enfant du XXIe siècle partage encore ses frayeurs et son lit avec un ourson, son double, son ange gardien, peut être son premier dieu. 417 pages, nombreuses illustrations. Almanach d’un comté des sables. Publié 9 janvier 2020 dans Chasse, pêche et Nature. 0 Commentaires Almanach d’un comté des sables. Aldo Leopold. Édition Aubier 1995. Aldo Léopold (1887-1948) a consacré sa vie à la protection de la nature. Devenu célèbre grâce à « l’almanach d’un comté des sables », ce fut aussi, de son vivant, un scientifique de réputation internationale, conseiller auprès des Nations unies, auteur de plus de trois cent cinquante articles consacrés essentiellement à des sujets scientifiques et politiques. L’almanach d’un comté des sables (a sand county almanach) a été publié pour le première fois à titre posthume en 1949. L’ouvrage s’est très vite imposé comme un classique des écrits consacrés à la nature. Considéré à l’égal du « Walden » de Thoreau, il constitue également l’un des textes fondateurs de l’écologie. « le pouvoir de ce livre n’est pas seulement dans les idées. Il est avant tout dans la beauté de la langue, dans les images qu’il fait apparaitre, dans la fraicheur des sensations. On pense à Thoreau dans sa retraite de Concord, à sa conviction presque mystique que « le salut du monde passe par l’état sauvage »(…). Le regard prophétique qu’Aldo Leopold a porté sur notre monde contemporain n’a rien perdu de son acuité, et la semence de ses mots promet encore la magie des moissons futures. Voilà un livre qui nous fait le plus grand bien. (JMG Le Clézio). Extrait : « On court deux dangers spirituels à ne pas posséder une ferme. Le premier est de croire que la nourriture pousse dans les épiceries. Le second, de penser que la chaleur provient de la chaudière. Pour écarter le premier danger, il convient de planter un jardin, de préférence assez loin de toute épicerie susceptible de brouiller la démonstration. Pour le second, il suffit de poser sur ses chenets une bûche de bon chêne, loin de toute chaudière, et de s’y réchauffer tandis qu’une tempête de neige maltraite les arbres au dehors. Pour peu qu’on l’ai abattu, scié, fendu et transporté soi-même, en laissant son esprit travailler en même temps, on se souviendra longtemps d’où vient la chaleur, avec une profusion de détails qu’ignoreront toujours ceux qui passe le weekend end en ville près d’un radiateur. » Josquin des Prez Publié 22 décembre 2019 dans le "Moyen Age". et Non classé 0 Commentaires Josquin des Prez. 1440-1521 Prince de la musique. Jean Roset. édition du conseil régional de Picardie, pas de date. L’auteur s’est senti autorisé à écrire une biographie de Josquin des Prez, parce que ce « prince de la musique » était jusqu’ici quelque peu oublié sur sa terre natale du Vermandois, sur la terre picarde plus généralement et peu honoré sur l’ensemble du territoire français. Et dans cette collégiale de Saint Quentin où il fit ses premières armes d’adolescent au XVe siècle, ne s’élèvent plus depuis longtemps vers ses hautes voûtes les divins mélismes de ses motets. Toutefois depuis une vingtaine d’années, un regain pour la musique de la Renaissance commence à le sortir lentement de l’oubli. Considéré en son temps comme le premier dans toute l’Europe, les Italiens, avec lesquels il a beaucoup frayé, n’hésitaient pas à l’élever au rang de Virgile, ou de Michel Ange de la musique. La présente biographie ne retrace pas seulement les diverses étapes chronologiques de sa longue vie, mais essaie de le situer dans cette période charnière où la Renaissance succède à l’ère gothique, et d’en faire le témoin actif de tous le